CHAPITRE 3 - Le Mythe de Cthulhu : Différence entre versions

De Journal de Z. - Wiki
Ligne 61 : Ligne 61 :
 
Après avoir assemblé les récits et complété les comptes-rendus de plusieurs savants qui avaient été étudier des peuplades primitives ou reculées aux quatre coins du monde, je constate avec effroi que les conclusions s'imposent d'elles-mêmes...
 
Après avoir assemblé les récits et complété les comptes-rendus de plusieurs savants qui avaient été étudier des peuplades primitives ou reculées aux quatre coins du monde, je constate avec effroi que les conclusions s'imposent d'elles-mêmes...
  
 +
=== Recherches ===
 
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 
|-
 
|-
Ligne 118 : Ligne 119 :
 
Une variation ?<br>
 
Une variation ?<br>
 
20 x 30 cm
 
20 x 30 cm
 +
|}
 +
 +
D'après le récit d'expédition du Pr. W. :<br>
 +
C’est sur la côte occidentale groenlandaise qu’il a fait la rencontre d’une surprenante tribu ou secte d’Esquimaux dégénérés dont la religion, une forme curieuse de culte du diable, l’a désagréablement frappé par sa férocité et sa barbarie délibérées. De cette religion, les autres Esquimaux ne savaient pas grand-chose, et ils n’osaient la mentionner sans frissonner, prétendant qu’elle puisait son origine dans des âges affreusement reculés, antérieurs à la création du monde. En plus de pratiquer des rites indicibles et des sacrifices humains, ses adeptes célébraient de saisissants rituels héréditaires officiés en l’honneur d’un tout-puissant démon ancestral ou tornasuk ; des rituels dont le Pr. W. a dressé une rigoureuse retranscription phonétique auprès d’un vénérable angekok ou prêtre-sorcier, transposant du mieux qu’il put ses litanies en lettres romaines.{{Citation|text=[...] c’est sur la côte occidentale groenlandaise qu’il avait fait la rencontre d’une surprenante tribu ou secte d’Esquimaux dégénérés dont la religion, une forme curieuse de culte du diable, l’avait désagréablement frappé par sa férocité et sa barbarie délibérées. De cette religion, les autres Esquimaux ne savaient pas grand-chose, et ils n’osaient la mentionner sans frissonner, prétendant qu’elle puisait son origine dans des âges affreusement reculés, antérieurs à la création du monde. En plus de pratiquer des rites indicibles et des sacrifices humains, ses adeptes célébraient de saisissants rituels héréditaires officiés en l’honneur d’un tout-puissant démon ancestral ou tornasuk ; des rituels dont le professeur Webb avait dressé une rigoureuse retranscription phonétique auprès d’un vénérable angekok ou prêtre-sorcier, transposant du mieux qu’il put ses litanies en lettres romaines. Mais ce qui semblait à présent le plus important était le fétiche adoré par les adeptes de cette secte, autour duquel ils dansaient quand les aurores boréales enflammaient les cieux par-dessus les hautes falaises de glace. Il s’agissait, indiqua le professeur, d’un très grossier bas-relief de pierre constitué d’une hideuse figurine et d’une inscription cryptique.|author=H. P. Lovecraft|author_url=https://fr.wikipedia.org/wiki/H._P._Lovecraft|book=L'Appel de Cthulhu|book_url=https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Appel_de_Cthulhu}}
 +
<poem style="padding: 0em 3em;">Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn</poem>
 +
Soit, selon mon interprétation :
 +
<poem style="padding: 0em 3em;">ph'nglui : par delà, à travers un seuil
 +
mglw'nafh : en train de rêver ou de transmettre
 +
Cthulhu
 +
R'lyeh (un lieu comme déduit de la syntaxe à posteriori)
 +
wgah'nagl : réside ou contrôle ce lieu, cet endroit
 +
fhtagn : en attendant, en dormant</poem>
 +
 +
Mais ce qui semblait le plus important était le fétiche adoré par les adeptes de cette secte, autour duquel ils dansaient quand les aurores boréales enflammaient les cieux par-dessus les hautes falaises de glace. Il s’agissait, selon le Pr. W., d’un très grossier bas-relief de pierre constitué d’une hideuse figurine et d’une inscription cryptique.
 +
 +
=== 13 janv. ===
 +
Je suis parvenu à obtenir, par différents moyens, un moulage providentiel de cette tablette gravée évoquée par le Pr. W.<br>
 +
Les symboles sont identiques à l'idole découverte à la Nouvelle-Orléans. Je ne peux me défaire d'un imprescriptible sentiment de crainte.
 +
 +
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 +
|-
 +
| '''[[:Fichier:Pas d'image disponible.jpg|Illustration]]''' : Bas-relief<ref group="référence">https://www.medievalcollectibles.com/wp-content/uploads/2019/04/DL-1001.png</ref><ref group="référence">https://warlockasylum.files.wordpress.com/2013/08/okinawa.jpg</ref><br>
 +
Bas-relief. Groenland. Expédition C.-W.<br>
 +
31 x 46 cm
 +
|}
 +
 +
=== 14 janv. ===
 +
Je suis sans cesse tenté d'ignorer les détails et de remplacer les faits et déductions inéluctables par de simples suppositions.{{Citation|text=Je suis sans cesse tenté d’esquiver les détails et de remplacer les faits et déductions inéluctables par de simples allusions. J’espère en avoir déjà assez dit pour passer rapidement sur le reste.|author=H. P. Lovecraft|author_url=https://fr.wikipedia.org/wiki/H._P._Lovecraft|book=Les Montagnes hallucinées|book_url=https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Montagnes_hallucin%C3%A9es}}J'espère en avoir assez découvert pour ne pas avoir à m’appesantir sur le reste.<br>
 +
 +
Cette religion semble remonter jusqu'à l'aube de l'humanité, si ce n'est avant même son apparition. Les cultures sémites datant du second millénaire avant J.-C. font clairement référence à un ancien culte voué à Cthulhu — le simple fait d'écrire ce nom impie me semble suffire à concrétiser une menace malsaine dans l'air — dans des langues telles que l'hébreu, l'assyrien et le sanskrit.<br>
 +
 +
Le « mauvais démon » ou « khatu alu'u » assyrien n'est pas très éloigné, sur le plan de la philologie, des borborygmes en train d'être scandés dans toutes ces régions coupées du monde.<br>
 +
Le scribe babylonien qui a évoqué avec ce « alu'u lemnu sha pa la ishu atta », le « démon qui n'a pas de bouche », pourrait également être concomitant des effigies de cette créature dotée de tentacules ou d'appendices en guise de visage.<br>
 +
Et le mot sanskrit « katala », employé pour désigner un « énorme monstre marin »...
 +
 +
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 +
|-
 +
| '''[[:Fichier:Pas d'image disponible.jpg|Illustration]]''' : Caractères sanskrit<ref group="référence" name="cthulhu">Cthulhu en différentes langues – [http://www.legrog.org/jeux/appel-de-cthulhu/appel-de-cthulhu-6eme-ed-fr L'Appel de Cthulhu 6eme édition], Cthulhu dans le monde entier, p. 28-29</ref><br>
 +
Sanskrit : katala
 +
|}
 +
 +
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 +
|-
 +
| '''[[:Fichier:Pas d'image disponible.jpg|Illustration]]''' : Caractères hébreu<ref group="référence" name="cthulhu">Cthulhu en différentes langues – [http://www.legrog.org/jeux/appel-de-cthulhu/appel-de-cthulhu-6eme-ed-fr L'Appel de Cthulhu 6eme édition], Cthulhu dans le monde entier, p. 28-29</ref><br>
 +
Hébreu : chadel
 +
|}
 +
 +
Mais si une religion aussi puissante est parvenue à se dissimuler avec autant d'efficacité durant toute l'Antiquité, il est certain qu'aujourd'hui encore d'obscènes rituels soient pratiqués dans des lieux reculés en l'honneur de ce démon.
 +
 +
=== 18 janv. ===
 +
Même nos indicateurs perdus de vue depuis longtemps reprennent contact les uns après les autres, colportant les indices alarmant dont nous sommes déjà au fait. Quelque chose est à l’œuvre... et nous avons commis l'irrémédiable erreur de ne pas le voir venir.<br>
 +
 +
Nous n'avons toujours pas de nouvelles de ceux de la Nouvelle-Orléans.
 +
 +
=== Recherches ===
 +
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 +
|-
 +
| '''[[:Fichier:Pas d'image disponible.jpg|Illustration]]''' : Graphes planaires et alignements d'astres
 +
|}
 +
 +
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 +
|-
 +
| '''[[:Fichier:Pas d'image disponible.jpg|Illustration]]''' : Graphes planaires et alignements d'astres
 +
|}
 +
 +
{| class="wikitable" style="width: 100%"
 +
|-
 +
| '''[[:Fichier:Pas d'image disponible.jpg|Illustration]]''' : Graphes planaires et alignements d'astres
 
|}
 
|}
  

Version du 15 juillet 2020 à 22:48

Galerie

Entrées du journal

10 oct.

Ceux de la Nouvelle-Orléans nous ont fait parvenir les photographies d'une statuette repoussante et grotesque, visiblement très ancienne, dont ils ne sont pas parvenus à déterminer la provenance.[citation 1] La statuette — idole, fétiche, ou quelle que soit sa nature — a été étudiée quelques semaines plus tôt dans les bayous du sud de la Nouvelle-Orléans.[citation 2]

Son incommensurable et vertigineuse ancienneté sont indiscutables ; rien, cependant, ne permet de la rattacher à quelque sorte d'art pratiqué aux jeunes heures de la civilisation, ou même de quelque autre ère que ce fût. Plus saisissant encore, le matériau lui-même constitue une énigme. Car selon les descriptions qui nous ont été fournies, cette pierre grasse, d'un noir verdâtre moucheté de particules dorées et de stries iridescentes, ne figure dans aucune des classifications de la géologie ou de la minéralogie.[citation 3] Elle semble attester le passage de centaines voire de milliers d’années.
Les caractères qui ornent le socle appartiennent à quelque chose d'affreusement étranger à l'humanité telle que nous la connaissons.

Illustration : Croquis de la statuette Cthulhu[référence 1][référence 2]

Statuette sculptée. Louisiane.
Profil. 20 cm de haut.

28 déc.

Des rapports de Newcastle, de Nellore et de Bogota se sont accumulés sur mon bureau ces dernières semaines. Ils sont sans équivoques. Tous relatent de multiples disparitions et enlèvements dans leurs zones géographiques respectives, et d'une agitation croissante de la part de groupuscules religieux ou de communautés isolées.
Même à Aberdeen, l'inquiétude semble régner dans leurs rangs.
Ces informations viennent complémenter l'enquête menée par ceux de la Nouvelle-Orléans, dont nous n'avons plus de nouvelles depuis, conformément au protocole.

Une suite de phonèmes, retranscris des rituels infernaux observés dans les marais, s'apparentent hideusement à de similaires sonorités évoquées dans les autres comptes-rendus :

/kəˈθuːlu/ /ɛfˈtɑːgʌn/

31 déc.

Coïncidemment, m'est revenu en mémoire une étude très controversée, publiée il y a quelques années et discutée par le Dr. H. A.[secret 1] de l'université du Miskatonic, sur l'origine d'un démon commun à toutes les religions naissantes de la préhistoire et des débuts de l'antiquité.

En effectuant quelques recherches à partir des thèses énoncées dans cette étude, j'ai rapidement exhumé de différents instituts, des reliques délaissées par les experts et des fragments méconnus de l'Histoire.
Après avoir assemblé les récits et complété les comptes-rendus de plusieurs savants qui avaient été étudier des peuplades primitives ou reculées aux quatre coins du monde, je constate avec effroi que les conclusions s'imposent d'elles-mêmes...

Recherches

Illustration : Statuettes sculptées[référence 3]

Statuettes sculptées. Arabie. Collection privée.
10-12 cm haut

Illustration : Caractères arabes[référence 4]

Khadhulu, « Celui qui abandonne ou délaisse »

Terme employé par le prophète dans le Coran sourate 25 verset 29 et qui apparaît fréquemment dans le manuscrit original du Necronomicon. La version grecque utilise la forme xthulhu.

Illustration : Caractères grecs[référence 4]
Illustration : Effigies rituelles[référence 5]

Effigies rituelles. Montagnes de Chine.
6 cm haut

Illustration : Caractères chinois[référence 4]

kui tai lao hai
Litt. démon mauvais ancien océan

Troquées par le Dr. E. E. S. à un marin du nom de C.[secret 2] les ayant obtenues d'une secte de prêtres réputés immortels.
Selon les notes, ce marin les disait adorer les "Grands Anciens", qui vécurent bien des ères avant l’apparition des hommes et qui, venus du ciel et dont les idoles Les avaient accompagnés dans Leur chute,[citation 4] auraient investi notre monde du temps où il était encore jeune. Ces Anciens désormais disparus gisent encore dans les entrailles de la terre ou au fond de la mer ; mais Leurs dépouilles auraient chuchoté Leurs secrets dans les rêves des premiers hommes, et ceux-ci leur auraient voué un culte qui subsisterait encore aujourd’hui.[citation 5]

Illustration : Masque de cérémonie[référence 6][référence 7][référence 8]

Masque de cérémonie. Océanie. Expédition anonyme.
Masque utilisé dans une tribu des îles Tuvalu lors de sacrifices rituels à une divinité tutélaire :
Shooloo

Illustration : Médaillon gravé[référence 9]

Médaillons gravés « Thu Thu ». Afrique du Sud. British Museum.
4 cm diamètre

Illustration : Ornement brisé[référence 10]

Ornement. Origine inconnue. Matière similaire à l'idole du sud de l'Amérique.
Une variation ?
20 x 30 cm

D'après le récit d'expédition du Pr. W. :
C’est sur la côte occidentale groenlandaise qu’il a fait la rencontre d’une surprenante tribu ou secte d’Esquimaux dégénérés dont la religion, une forme curieuse de culte du diable, l’a désagréablement frappé par sa férocité et sa barbarie délibérées. De cette religion, les autres Esquimaux ne savaient pas grand-chose, et ils n’osaient la mentionner sans frissonner, prétendant qu’elle puisait son origine dans des âges affreusement reculés, antérieurs à la création du monde. En plus de pratiquer des rites indicibles et des sacrifices humains, ses adeptes célébraient de saisissants rituels héréditaires officiés en l’honneur d’un tout-puissant démon ancestral ou tornasuk ; des rituels dont le Pr. W. a dressé une rigoureuse retranscription phonétique auprès d’un vénérable angekok ou prêtre-sorcier, transposant du mieux qu’il put ses litanies en lettres romaines.[citation 6]

Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn

Soit, selon mon interprétation :

ph'nglui : par delà, à travers un seuil
mglw'nafh : en train de rêver ou de transmettre
Cthulhu
R'lyeh (un lieu comme déduit de la syntaxe à posteriori)
wgah'nagl : réside ou contrôle ce lieu, cet endroit
fhtagn : en attendant, en dormant

Mais ce qui semblait le plus important était le fétiche adoré par les adeptes de cette secte, autour duquel ils dansaient quand les aurores boréales enflammaient les cieux par-dessus les hautes falaises de glace. Il s’agissait, selon le Pr. W., d’un très grossier bas-relief de pierre constitué d’une hideuse figurine et d’une inscription cryptique.

13 janv.

Je suis parvenu à obtenir, par différents moyens, un moulage providentiel de cette tablette gravée évoquée par le Pr. W.
Les symboles sont identiques à l'idole découverte à la Nouvelle-Orléans. Je ne peux me défaire d'un imprescriptible sentiment de crainte.

Illustration : Bas-relief[référence 11][référence 12]

Bas-relief. Groenland. Expédition C.-W.
31 x 46 cm

14 janv.

Je suis sans cesse tenté d'ignorer les détails et de remplacer les faits et déductions inéluctables par de simples suppositions.[citation 7] J'espère en avoir assez découvert pour ne pas avoir à m’appesantir sur le reste.

Cette religion semble remonter jusqu'à l'aube de l'humanité, si ce n'est avant même son apparition. Les cultures sémites datant du second millénaire avant J.-C. font clairement référence à un ancien culte voué à Cthulhu — le simple fait d'écrire ce nom impie me semble suffire à concrétiser une menace malsaine dans l'air — dans des langues telles que l'hébreu, l'assyrien et le sanskrit.

Le « mauvais démon » ou « khatu alu'u » assyrien n'est pas très éloigné, sur le plan de la philologie, des borborygmes en train d'être scandés dans toutes ces régions coupées du monde.
Le scribe babylonien qui a évoqué avec ce « alu'u lemnu sha pa la ishu atta », le « démon qui n'a pas de bouche », pourrait également être concomitant des effigies de cette créature dotée de tentacules ou d'appendices en guise de visage.
Et le mot sanskrit « katala », employé pour désigner un « énorme monstre marin »...

Illustration : Caractères sanskrit[référence 4]

Sanskrit : katala

Illustration : Caractères hébreu[référence 4]

Hébreu : chadel

Mais si une religion aussi puissante est parvenue à se dissimuler avec autant d'efficacité durant toute l'Antiquité, il est certain qu'aujourd'hui encore d'obscènes rituels soient pratiqués dans des lieux reculés en l'honneur de ce démon.

18 janv.

Même nos indicateurs perdus de vue depuis longtemps reprennent contact les uns après les autres, colportant les indices alarmant dont nous sommes déjà au fait. Quelque chose est à l’œuvre... et nous avons commis l'irrémédiable erreur de ne pas le voir venir.

Nous n'avons toujours pas de nouvelles de ceux de la Nouvelle-Orléans.

Recherches

Illustration : Graphes planaires et alignements d'astres
Illustration : Graphes planaires et alignements d'astres
Illustration : Graphes planaires et alignements d'astres

Notes et références

Citations

  1. « [...] une statuette repoussante et grotesque, visiblement très ancienne, dont il ne parvenait pas à déterminer la provenance. » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  2. « La statuette – idole, fétiche, ou quelle que soit sa nature – avait été saisie quelques mois plus tôt dans les bayous du sud de La Nouvelle-Orléans [...] » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  3. « Son incommensurable et vertigineuse ancienneté était indiscutable ; rien, cependant, ne permettait de la rattacher à quelque sorte d’art pratiqué aux jeunes heures de la civilisation – ou même de quelque autre ère que ce fût. Plus saisissant encore, le matériau lui-même constituait une énigme. Car cette pierre grasse, d’un noir verdâtre moucheté de particules dorées et de stries iridescentes, ne figurait dans aucune des classifications de la géologie ou de la minéralogie. » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  4. « Ils venaient des étoiles, et Leurs idoles Les avaient accompagnés dans Leur chute. » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  5. « Ils disaient adorer les Grands Anciens, qui vécurent bien des ères avant l’apparition des hommes et qui, venus du ciel, avaient investi notre monde du temps où il était encore jeune. Ces Anciens désormais disparus gisaient dans les entrailles de la terre ou au fond de la mer ; mais leurs dépouilles avaient chuchoté leurs secrets dans les rêves des premiers hommes, et ceux-ci leur avaient voué un culte qui subsistait encore aujourd’hui. » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  6. « [...] c’est sur la côte occidentale groenlandaise qu’il avait fait la rencontre d’une surprenante tribu ou secte d’Esquimaux dégénérés dont la religion, une forme curieuse de culte du diable, l’avait désagréablement frappé par sa férocité et sa barbarie délibérées. De cette religion, les autres Esquimaux ne savaient pas grand-chose, et ils n’osaient la mentionner sans frissonner, prétendant qu’elle puisait son origine dans des âges affreusement reculés, antérieurs à la création du monde. En plus de pratiquer des rites indicibles et des sacrifices humains, ses adeptes célébraient de saisissants rituels héréditaires officiés en l’honneur d’un tout-puissant démon ancestral ou tornasuk ; des rituels dont le professeur Webb avait dressé une rigoureuse retranscription phonétique auprès d’un vénérable angekok ou prêtre-sorcier, transposant du mieux qu’il put ses litanies en lettres romaines. Mais ce qui semblait à présent le plus important était le fétiche adoré par les adeptes de cette secte, autour duquel ils dansaient quand les aurores boréales enflammaient les cieux par-dessus les hautes falaises de glace. Il s’agissait, indiqua le professeur, d’un très grossier bas-relief de pierre constitué d’une hideuse figurine et d’une inscription cryptique. » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  7. « Je suis sans cesse tenté d’esquiver les détails et de remplacer les faits et déductions inéluctables par de simples allusions. J’espère en avoir déjà assez dit pour passer rapidement sur le reste. » – H. P. Lovecraft, Les Montagnes hallucinées

Références

Secrets

  1. Dr. Henry Armitage – L'Université Miskatonic, L'Appel de Cthulhu, p. 35
  2. Castro – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu

Annexes

Articles connexes

Liens externes