CHAPITRE 5 - La Folie

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Entrées du journal

30 juill.

Je sais, moi, que toutes ces choses — depuis l'étoile qui s'allume au ciel jusqu'au sol que j'éprouve du pied —, je sais que tout cela n'est que du rêve et des ombres, les ombres mêmes qui nous voilent le monde réel. Il y a un monde réel ; mais il est sous cet éclat et sous ces visions, comme si un voile nous le cachait. Je sais que les êtres humains s'évertuent à soulever ce voile ; et je sais que cette nuit, il le sera pour moi. Les Anciens savent ce que c'est que de « lever le voile »[citation 1] .

5 août

Illustration(page 1|page 2) : Traces de doigts tâchés de sang

Mes mains tremblent encore. Il a voulu prendre connaissance de la teneur de mes recherches. Il s'est joué de moi en détournant mon attention. Il l'a payé le rat ! le rat ! leratlerat le rat le rat le RAT le RAT !

Ce journal est la source de mes secrets, comme en témoigne le 1er septembre.[secret 1] Nul n'a le droit de toucher mon journal !
Je me chargerai PERSONNELLEMENT de tout individu qui oserait s'en emparer. QUOI QU'IL EN COÛTE ![secret 2]

18 sept.

Nous sommes le (barré) 15 24 mars ?

27

J'ai entrevu, moi, les noires horreurs qui peuplent notre univers.[citation 2] J'ai pactisé avec certaines entités qui végètent entre les dimensions. Que Yogsothoth me vienne en aide !

Dans mes visions, j'éprouve une solitude cosmique, épouvantable ; des forces hostiles se dressent tout autour de la prison de mon esprit dans lequel je suis confiné.[citation 3] Je les entends me railler avec leurs bruits moqueurs.

(barré) 2728293031 32

Il y a quelque chose à l’œuvre dans mon esprit, que je ne comprends pas.[citation 4]

? jour

J'ai réussi à l'enfermer !
Il m'a parlé à travers la porte... de L. H. N.[secret 3], du serment qu'il a prononcé et du nom secret qui m'a été attribué.
Puis, après avoir dessiné cet étrange agencement géométrique sur les murs de sa cellule improvisée, il a disparu ![citation 5]

Illustration : Symboles géométriques[référence 1]

?

Dans mes oreilles torturées résonnent sans cesse les bruits de mes cauchemars.[citation 6]
Les bruits.
les bruits qui bruits les bruits
Bruits les bruits les bruits les bruits. Les bruits, les bruits lesbruits les bruits les bruitslesbruits les bruits lesbruitsles bruits. Bruitsles bruits les bruits, les bruits les bruitslesbruitsles bruits les. Les bruits les bruitsles bruits.

??

Illustration(page 1|page 2) : Ecritures furieuses, acharnements à raturer ou effacer « les bruits »
Illustration(page 1|page 2) : « les bruits » et taches d'encre

Là !!
Je les entends
Ils sont là !

Illustration(page 1|page 2) : Taches d'encre


Les bruits sont là

Date inconnue

Illustration(page 1|page 2) : Œil griffé

Ils me voient !
Je le sais

Date inconnue

Illustration(page 1|page 2) : Symboles de protection raturés

quel jour ?

C’est dans un état bien particulier que j’écris ces mots, puisque cette nuit je ne serai plus. Lorsque vous aurez lu ces nombreuses pages méticuleusement griffonnées, fruit de nombreuses années de fuite et de labeur, vous ne vous étonnerez pas -– encore que vous ne puissiez jamais le comprendre parfaitement -– que je me trouve devant cette unique alternative : le suicide ou la mort.[citation 7]

Aucun dieu, aucun démon, ne pourra nous protéger. Il n'y a que nous... et eux...

Maintenant ?

La fin est (barré) là proche. J'entends un bruit à (barré) ma la porte.

Notes et références

Citations

  1. « Mais je vous dis, moi, que toutes ces choses - oui, depuis l'étoile qui vient de s'allumer au ciel, jusqu'au sol que nous éprouvons du pied -, je vous dis que tout cela n'est que du rêve et des ombres, les ombres mêmes qui nous voilent le monde réel. Il y a un monde réel ; mais il est sous cet éclat et sous ces visions, ces hautes-lices, derrière tout cela comme si un voile nous le cachait. Je ne sais si jamais un être humain a soulevé ce voile ; mais je sais que cette nuit, et devant vous et moi, Clarke, il le sera pour d'autres yeux. Peut-être trouverez-vous tout ceci étrange, insensé même : étrange, soit, mais réel ; et les anciens savaient ce que c'est que de "lever le voile". Ils appelaient cela voir le dieu Pan. » – Arthur Machen, Le Grand Dieu Pan
  2. « J'ai entrevu les noires horreurs qui peuplent notre univers, [...] » – H. P. Lovecraft, L'Appel de Cthulhu
  3. « Dans mes visions, j’éprouvais une solitude cosmique, épouvantable ; des forces hostiles se dressaient tout autour de la prison dans laquelle j’étais confiné. Je gisais, attaché et bâillonné, en proie aux lointains hurlements railleurs des multitudes qui avaient soif de mon sang. » – H. P. Lovecraft, La Maison maudite
  4. « There is something at work in my soul, which I do not understand. » – Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne
  5. « Elle avait évoqué devant le juge Hathorne des lignes et des courbes capables d’ouvrir des accès menant, à travers les barrières de l’espace, à d’autres plans d’existence, et laissé entendre qu’on avait souvent recours à de telles lignes et de telles courbes lors de certaines assemblées nocturnes tenues dans la sombre vallée de la Pierre Blanche qui s’étend derrière Meadow Hill et sur l’île déserte de la rivière. Elle avait aussi parlé de l’Homme Noir, du serment qu’elle avait prononcé et de son nouveau nom secret : Nahab. Puis, après avoir dessiné cet étrange agencement géométrique sur les murs de sa cellule, elle avait disparu. » – H. P. Lovecraft, La Maison de la sorcière
  6. « Dans mes oreilles torturées résonnent sans cesse des bruits de cauchemar, vrombissements, battements d’ailes et, dans le lointain, des aboiements rappelant quelque gigantesque chien de meute. Ce n’est pas un rêve – ni même, j’en ai peur, la folie –, car trop de choses se sont déjà produites pour qu’il me soit permis de me réfugier derrière ces hypothèses rassurantes. [...] et ce savoir est si effrayant que je me trouve sur le point de me faire sauter la cervelle, de peur de subir le même sort. » – H. P. Lovecraft, Le Molosse
  7. « C’est dans un état bien particulier que j’écris ces mots, puisque cette nuit je ne serai plus. Je me trouve sans le sou, au terme de mon supplice de drogué qui ne supporte plus la vie sans sa dose, et je ne puis endurer plus longtemps ma torture. Je vais sauter par la fenêtre, me jeter dans cette rue sordide. Il ne faudrait pourtant pas croire que la morphine, dont je suis l’esclave, ait fait de moi un être faible ou dégénéré. Lorsque vous aurez lu ces quelques pages hâtivement griffonnées, vous ne vous étonnerez pas – encore que vous ne puissiez jamais le comprendre parfaitement – que je me trouve devant cette unique alternative : l’oubli ou la mort. » – H. P. Lovecraft, Dagon

Références

  1. Call of Cthulhu - The Grand Grimoire of Cthulhu Mythos Magic, p. 1

Secrets

  1. La première entrée du journal donne les coordonnées hypothétiques de la cité de G'harne.
  2. Vous avez entendu un bruit derrière vous ?
  3. L'Homme Noir, surnom et avatar de Nyarlathotep.

Annexes

Articles connexes